L'avenir du progrès de la démocratie - 02/07/05
L'avenir du progrès mange bio - 23/09/03
L'avenir du progrès nous explique l'économie - 08/07/03
L'avenir du progrès reste groupé - 27/02/03
L'avenir du progrès est dans la dèche - 21/12/02
L'avenir du progrès va bien - 26/04/02
L'avenir du progrès soigne son image - 23/02/02
L'avenir du progrès pique sa crise mystique - 04/01/02
L'avenir du progrès a gagné - 01/01/02
L'avenir du progrès pose une question - 11/11/01
Beaucoup plus que l'avenir du progrès - 09/09/01
L'avenir du progrès de la France, môssieur - 25/07/01
L'avenir du progrès passe à la télé - 15/07/01
L'avenir du progrès nous dépasse - 12/06/01
L'avenir du progrès pense pour nous - 19/05/01
The avenir of the progress - 07/05/01
L'avenir du progrès des vaches - 23/03/01
L'avenir du petit livre rouge du progrès - 06/03/01
L'avenir du progrès de la démocratie
L'autre jour, je suis allé voter.
Je m'étais bien renseigné avant, j'avais tout compris de la question.
Les journalistes, les chroniqueurs de ma radio me l'avaient bien expliquée :
les gens intelligents votent oui, les imbéciles votent non. D'ailleurs voter
non, c'était impensable, car il n'y avait pas de plan B.
C'était ça ou rien. Une question cependant me restait sans réponse :
si l'on n'avait pas le choix, pourquoi devions-nous aller voter ?.
J'ai cru comprendre qu'un des fondements de la démocratie, c'est que le peuple
décide. Il me semble qu'en l'occurence, il ne s'agit pas de décider, mais d'approuver.
Mais, m'objecte l'avenir du progrès avec véhémence et condescendance, le texte
à approuver a été écrit par le peuple, enfin par ses représentants ...
Celui qui n'a jamais entendu parler du processus d'écriture de ce traité peut
effectivement croire que c'est le cas. Mais s'il n'en a pas entendu parler,
comment peut-il dire qu'il a été écrit par lui, enfin par ses représentants ...
Celui qui sait un peu comment ce traité a été préparé ne peut guère s'illusionner sur la
représentativité de ceux qui l'ont écrit.
La démocratie repose sur un principe fondamental : la séparation des pouvoirs.
Par exemple, celui qui fait appliquer la loi n'est pas celui qui écrit la loi.
Or, l'Europe ne respecte pas cette règle. Les lois sont écrites par les gouvernants
des états qui la composent. C'est l'exécutif qui écrit la loi.
Que les élites gouvernantes soient satisfaites de ce fonctionnement, ce n'est guère
étonnant, car le peuple est là pour être mené sur la route glorieuse de l'avenir du progrès.
L'avenir du progrès mange bio
L'autre jour, je vois à la télé une émission sur les produits biologiques.
L'essentiel du sujet était consacré à des tests sur la nourriture bio, pour savoir
si elle était meilleure au goût, ou pour la santé que les aliments issus
de l'agriculture classique.
Loin de moi l'idée de négliger cet aspect de la question, il est effectivement
bon de savoir ce que l'on mange, mais cela ne me semble pas le point le
plus important. Que les cultures biologiques produisent des aliments de qualité,
c'est nécessaire, mais le point fondamental est de limiter la pollution.
L'agriculture intensive est polluante, elle empoisonne les nappes phréatiques, elle
détruit la faune et la flore sans discernement, et c'est ce contre quoi il faut lutter.
Parler de l'agriculture bio uniquement du côté alimentaire montre bien que
le problème reste entier. La prise de conscience reste à faire, ne voir la nature
que du point de vue immédiat de l'homme est suicidaire, et nous sommes bien loin
d'avoir évolué sur ce point, éblouis que nous sommes par la poudre aux yeux
que l'avenir du progrès brasse à grands coups de bourrasques médiatiques.
L'avenir du progrès nous explique l'économie
L'autre jour, j'entends à la radio un homme politique expliquer, à propos de
la réforme des retraites : "il ne faut surtout pas solliciter les entreprises
car leur objectif est de développer l'emploi".
J'ai souri à cette fine pointe d'humour, avant de réaliser que ce brave homme était sérieux.
J'ose espérer que c'est l'ignorance qui lui a fait proférer cette incongruité.
Politicien de métier, il n'a probablement du monde de l'entreprise qu'une vue
lointaine et peut-être un peu idéaliste.
Je me permets cependant de rappeler cette évidence :
l'objectif d'une entreprise est de générer du profit. Point final.
Si l'un des moyens d'atteindre ce but est d'embaucher, l'entrepreneur réaliste n'y
rechignera pas. Si par contre, il doit licencier, et bien ce sera fait.
L'objectif est le profit. Tout le reste fait parti des moyens d'y parvenir.
Qu'un homme politique s'illusionne à ce point sur les mécanismes économiques montre
à quel point l'avenir du progrès emporte dans sa glorieuse marche en avant tout un
chacun sans distinction.
L'avenir du progrès reste groupé
L'autre jour, je rentrais chez moi en voiture quand j'ai croisé quatre personnes
en train de faire du footing. Il courraient de front, occupant la moitié de la rue.
Je laissais passer le troupeau triomphant, manifestement très fier de me barrer
le passage.
Je pensais irrésistiblement à la réflexion de Pierre Desproges :
"Quand on est plus de quatre, on est une bande de cons.
A fortiori, moins de deux, c'est l'idéal".
Il est frappant de constater comme la somme d'individualités a l'inévitable
tendance à réduire leur intelligence au plus petit commun dénominateur, et
même moins si c'est possible.
Prosternons-nous devant l'immense foule qui baigne dans la lumière étincelante
de l'avenir du progrès, portant haut le flambeau de la clairvoyance et du libre arbitre.
L'avenir du progrès est dans la dèche
L'autre jour, j'entends à la radio un pauvre PDG d'une entreprise multinationnale
injustement remercié, exposer la précarité de sa situation financière.
J'ai compati sincèrement aux misères de ce pauvre homme si cruellement privé
d'un appartement luxueux et de son avion personnel.
Je l'imaginais errant dans une rue sombre en quête d'un abri pour la nuit.
J'appréhendais la faim qui tenaille, l'espoir qui s'enfuit, la perte du respect
de soi-même.
Oserais-je espérer une pointe d'ironie dans la voix du journaliste commentant
la nouvelle ?
Celui qui perd le sens de la réalité à ce point nécessite surtout d'être soigné.
Mais l'avenir du progrès glorifie ces héros, les foules émerveillées s'abreuvent
de leur vacuité et se laissent mener, si fières des maîtres qui les méprisent.
L'avenir du progrès va bien
L'autre jour, j'entends à la radio une émission où l'animatrice, recevant
son invité, le salue avec cette expression : "Bonjour, vous allez bien".
Son interlocuteur reste muet et elle enchaîne après un silence un peu pesant.
"Vous allez bien", voilà une phrase dépourvue de sens, ou plutôt dépouillée de son sens.
Qu'un médecin dise, "vous allez bien" à son patient, le message est clair.
Mais débuter une conversation de cette façon la délimite de manière précise.
Cela signifie d'abord "je ne souhaite pas savoir comment vous allez" et ensuite
"je positive".
C'est une démarche commerciale qui exclut les rapports affectifs
pour se concentrer sur les affaires.
Déjà cette attitude m'exaspère dans les relations professionnelles, mais alors
dans le cadre de relations personnelles et j'inclus ce type d'émission dans cette
catégorie, où l'invité n'a rien à vendre et est là pour s'exprimer, c'est l'expression
d'un refus d'écoute qui augure mal de la suite de la discussion. C'est d'autant plus
dommage que la suite était intéressante.
Mais l'avenir du progrès est en marche, le marché envahit toutes les relations, il ne
vous reste plus qu'à reprendre tous en choeur les slogans que les grands
communicants ont imaginés pour les foules admiratives.
L'avenir du progrès soigne son image
L'autre jour, j'entends une publicité pour EDF à la radio. La publicité pour EDF
est très présente, et bien distribuée, journaux, radios, télévisions, affichage urbain.
A croire que le secteur de l'électricité est ultra concurrentiel, et que le budget
marketing est vital pour la survie de l'entreprise.
A ma connaissance pourtant, leurs concurrents sont extrêmement discrets.
C'est de la vapor-concurrence, du virtuel pur.
Donc toute cette publicité, tout cet argent dépensé, ne sont pas destinés aux clients,
qui sont captifs et le resteront encore longtemps.
Alors pourquoi un tel effort de communication sans raison apparente ?
Je n'en vois d'autre qu'un moyen habile de payer l'ensemble des médias afin de
s'assurer un moyen de pression sur l'information, de dissuader toute velléité d'être
un peu trop critique à leur égard, de faire véhiculer l'image souhaitée, d'endormir
les interrogations.
Bref d'avoir la paix pour faire des choix qui nous engagent tous sans avoir à en
référer à l'opinion publique.
Belle réussite assurément. Un exemple à suivre pour tous ceux qui souhaitent s'engager
résolument dans la voie lumineuse de l'avenir du progrès.
L'avenir du progrès pique sa crise mystique
L'autre jour m'est revenue cette sensation étrange d'une grande clarté qui m'envahit,
de cette certitude qui s'impose, d'une idée lumineuse qui s'avère, comme un univers
chaotique qui brusquement laisse apercevoir un ordre parfait.
Et puis le chaos revient progressivement, la clarté s'éloigne, l'idée ne veut se
laisser nommer, et des bribes seules enfantent de quelques mots, pâles souvenirs
d'un paradis perdu.
Pourtant, ce fantôme m'est précieux. Il est une porte brièvement entrebâillée
vers un autre possible, où le chaos s'ordonne, où tout a un sens, et où chacun
trouve sa place.
Mais le chaos c'est la vie. Quand le chaos s'ordonne, le mouvement cesse, et la vie s'arrête.
Peut-être y a t'il au contraire un ordre en mouvement, peut-être le chaos n'est il
qu'apparent, là ordre et chaos ne font qu'un.
Seul l'observateur fait la différence, il est lui même la différence.
C'est une petite lueur, au milieu du grand incendie de l'avenir du progrès.
L'avenir du progrès a gagné
L'autre jour, j'étais encore à courir après un rien, pressé comme toujours
de terminer quelque chose qui n'avait rien d'urgent, quand je me suis
arrêté dans mon élan, frappé par l'inutilité de ma précipitation.
Pourquoi donc tant de hâte - Il ne faut pas perdre son temps.
Qu'y a-t'il de si urgent - Il y a tant de choses à faire.
A toujours courir, on ne voit plus rien - Le monde est vaste, la vie est courte.
Ecouter, regarder, être présent - Immobile, inutile, dépassé.
Et je suis reparti dans mes activités, vite, pas de temps à perdre, bien en rythme
avec l'avenir du progrès.
L'avenir du progrès pose une question
L'autre jour, j'entends une émission à la radio où les auditeurs appellent pour poser
des questions à un invité. C'est un truc qui m'a toujours étonné, que des gens
téléphonent pour passer à la radio.
Car il ne s'agit que de cela.
D'abord la personne remercie l'animateur d'avoir pris son appel,
puis le félicite pour l'excellence de son émission, puis blablate encore dans le
vide insondable pour finir par "Voici ma question". Généralement d'une pertinence
profonde, mais de toutes façons personne n'y répondra, et heureusement.
Comment peut-on ne pas se rendre compte du ridicule d'un tel appel, je me le demande.
Que l'on veuille passer un message, exprimer une révolte, je le comprends, et
pourquoi pas à la radio. Mais là, rien.
Pourquoi se taire quand on n'a rien à dire ? C'est une question que
l'avenir du progrès laisse toujours d'actualité.
Beaucoup plus que l'avenir du progrès
L'autre jour, je passe devant une affiche de publicité pour un dictionnaire.
Celle-ci arborait un slogan "Beaucoup plus qu'un dictionnaire".
Ah oui, la vie secrète d'un dictionnaire est proverbiale, une personnalité multiple
pleine de surprise. A moins qu'il ne s'agisse simplement de caler l'armoire ancienne
qui a perdu un pied.
Que ne faut-il pas faire pour être remarqué, être soi-même n'est plus suffisant,
il faut un plus, toujours plus, une course sans fin vers le toujours plus.
Insatisfaction perpétuelle, culte du superflu qui en vient à remplacer l'utile.
Un dictionnaire simplement est réducteur, ne fait pas vendre, il faut les paillettes,
l'attrape-gogo, la cerise qui fait vendre le gâteau.
Et le consommateur ébloui chante les louanges de l'illusion marketing, tout en marchant
vers l'avenir du progrès.
L'avenir du progrès de la France, môssieur
L'autre jour, je lis une chronique dans Charlie, dans laquelle étaient stigmatisés les arriérés défenseurs
des traditions et des langues régionales, tous des chasseurs fachos amateurs de corridas.
Dans un même élan était glorifiée la France, son pouvoir centralisé et sa langue fédératrice,
garante de l'unité nationale.
Je comprends ce point de vue, les lois, les avancées sociales sont ainsi les mêmes pour tous sur
tout le territoire et c'est très bien.
Il est vrai aussi que toutes les traditions ne sont pas obligatoirement défendables.
Mais c'est aussi une vue à court terme qui risque de générer sa propre perte.
Concernant la langue française, pourquoi voulez-vous que des gens qui ont été spolié de
leur propre langue, manifestent un quelconque intérêt à défendre celle qui leur a été imposée ?
Il en est de même pour tous les aspects culturels. La défense de la culture française ne se fera
que si la France défend son identité multiculturelle, sinon les peuples ne se sentiront pas
concernés. L'antagonisme capitale - province en est symptomatique.
Et alors, ceux qui voulaient défendre l'identité française dans le grand bouillon mondialisé,
ceux-là en seront les premiers fossoyeurs, sans avoir compris qu'ils marchent
d'un bon pas dans l'avenir du progrès, à mépriser ceux qui défendent exactement
la même chose qu'eux : leur identité.
L'avenir du progrès passe à la télé
L'autre jour, je discute avec un copain qui m'explique que finalement,
regarder la télévision ou bien lire un livre, c'est pareil :
au bout du compte, c'est la même recherche d'évasion.
Ca m'a laissé sans voix sur le moment.
En fait il y avait confusion entre le résultat et les moyens.
Ce qui diffère, ce sont les moyens utilisés. On peut certes rechercher
à s'évader de différentes façons, ça ne les rend pas toutes semblables.
Je dirais même que la recherche d'évasion est le but d'une grande partie de nos actes,
que ce soit dans les loisirs ou le travail.
En fait cet ami ne lisait jamais de livres.
Il ressentait un complexe d'infériorité à me voir toujours plongé dans un bouquin.
Que l'on ressente le besoin de comparer livre et télévision me semble symptomatique d'une
culture de l'image qui tend à remplacer l'écrit alors qu'elle n'en a pas les moyens.
Mais l'avenir du progrès est en marche, et les consommateurs n'ont pas besoin de lire pour
chanter en choeur ses louanges.
L'avenir du progrès nous dépasse
L'autre jour, j'entends à la radio une publicité pour une assurance expliquant
qu'on pouvait déclarer son sinistre par téléphone,
et recevoir son chèque de remboursement tout aussi rapidement.
C'est formidable, un chèque qui arrive à la vitesse d'un coup de fil.
C'est la plus grande révolution technologique de notre temps,
la téléportation existe, une société d'assurance l'utilise pour faire
parvenir les chèques à ses assurés.
Mais moi je demande : comment se fait-il que cette innovation majeure
n'ait pas fait la une de toutes les informations.
Je n'en reviens pas.
A moins que j'aie mal compris et qu'en fait, c'est le coup de téléphone
qui est aussi lent que la poste ?
Mais non, l'avenir du progrès est en marche,
la publicité en est le porte flambeau,
et les consommateurs chantent bravement en choeur ses louanges.
L'avenir du progrès pense pour nous
L'autre jour, j'écoute la radio, et dans le cadre du festival de Cannes,
le journaliste qui présente les informations lance le sujet sur les deux films du jour en disant :
"et maintenant Eva va nous dire ce qu'il faut penser de ces deux films".
Que Eva nous dise ce qu'elle en pense, très bien, mais ce qu'il faut en penser,
ça me semble complètement hors sujet.
D'abord, il n'y a aucune obligation d'en penser quoi que ce soit, je me sens
personnellement tout à fait libre de n'en rien penser du tout, d'autant plus
que je ne les ai pas vus.
Ensuite, en vertu de quel pouvoir quelqu'un s'arrogerait-il le droit de me dire ce
qu'il faut que je pense de quelque chose. Si j'ai à en penser quelque chose, j'essayerai
d'être assez honnête pour me faire ma propre opinion.
Ce qu'il faut penser me fait peur, c'est le début de toutes les dérives quand on
n'encourage pas les gens à penser par eux-mêmes.
C'est de cette façon que l'on manipule l'opinion pour la faire accepter comme
allant de soi des choses que personne ne pense plus à remettre en question,
tous en marche dans un même mouvement sur la route glorieuse de l'avenir du progrès.
The avenir of the progress
L'autre jour, j'entends un allègre ancien ministre de l'éducation vociférer au sujet
de l'enseignement des langues régionales.
Il abattit son argument majeur, imparable, définitif pour pétrir de honte les irresponsables
arriérés encore à tenter de défendre leur langue :
"La France aujourd'hui, a besoin d'informaticiens parlant anglais".
En tant que représentant de cette engeance, digne représentant de l'avenir de la France,
il me semble que les deux ne sont pas incompatibles, que la haute considération dont je
devrais faire l'effet n'est pas encore rentrée dans les faits, que si l'avenir de la France
est dans les mains des informaticiens, c'est qu'on est tombé bien bas, et j'imaginais
une France peuplée de petits informaticiens besogneux, communicant à coup d'anglicismes obscurs,
principalement avec leur ordinateur, prêts à relever haut le défi du futur d'une mondialisation
triomphante, à grands pas sur la route de l'avenir du progrès.
L'avenir du progrès des vaches
L'autre jour, à la radio, j'entends un journaliste, à propos de la fièvre aphteuse, parler
de la destruction de milliers d'animaux.
A l'écouter, c'était un peu comme si on détruisait quelque denrée alimentaire impropre à
la consommation.
Je me suis demandé ce que ses paroles pouvaient éveiller comme images à ses yeux.
Probablement un processus abstrait, comme de jeter à la poubelle une barquette de viande avariée.
Pour moi, ce gigantesque massacre, qui n'a pour réelle raison que la logique économique, me montrait
des montagnes de cadavres que l'on fait disparaître dans des brasiers monstrueux.
Quand une vache, ou un mouton n'est plus rien qu'une marchandise, dont la vie n'est qu'un
processus nécessaire pour l'amener au poids requis avant abattage, où là, il retrouve sa place correcte
d'aliment bien empaqueté, alors oui, l'avenir du progrès est en marche.
L'avenir du petit livre rouge du progrès
L'autre jour, j'entends à la radio, un journaliste qui parlait avec des trémolos dans la voix
de l'immense marché de l'automobile à conquérir en Chine.
Moi, pendant qu'il disait cela, je voyais un milliard de voitures supplémentaires sur la terre
en train de souffler des nuages de gaz d'échappement qui partent vaillamment à la conquête d'un peu
de ciel à polluer, prêts à concourir à l'oeuvre grandiose du réchauffement climatique.
Il n'est certes pas mon intention de refuser aux chinois le droit d'avoir une automobile, mais
y'a pas à dire, c'est pas demain que le marché va se soucier d'autre chose que du court-terme et
du profit des actionnaires.
Encore un petit effort, l'avenir du progrès est en marche.